Pour son 32e anniversaire, l’équipe Disciplean s’est rendu au Top de Colmar, le premier événement de bodybuilding en France. Cet événement regroupe de nombreux passionnés de musculation venant s’affronter sur scène dans une compétition de culturisme. Ainsi, c’est le travail d’une année, mais plus encore d’une vie qui est récompensé lors du passage sur scène des participants.
Les passages sont divisés en plusieurs catégories et sont jugés par des arbitres qui vont noter les participants sur des considérations esthétiques. Le matin et jusqu’en milieu d’après-midi ont eu lieu les « présélections » afin de déterminer les finalistes de chaque catégorie qui se présenteront au public à partir de 16 h.
Avant de revenir sur la soirée du 26 mars, nous voulions féliciter tous les participants à cet événement. Qu’ils soient retenus pour les finales ou non, la préparation pour une compétition de bodybuilding, a fortiori pour le Top de Colmar, est laborieuse et pleine de sacrifices. Comme nous vous l’indiquions précédemment, les candidats sont départagés sur des aspects physiques, esthétiques, propres à leurs catégories. Dans tous les cas, on retrouve deux particularités qui sont l’hypertrophie musculaire et un taux de sèche important (pourcentage de masse graisseuse le plus bas possible, en général compris entre 8% et 5% pour être compétitif). De ce fait, être compétitif nécessite un entraînement assidu et régulier, adapté à sa catégorie, ainsi qu’une alimentation millimétrée. Les aliments sont pesés, les repas doivent être préparés à l’avance, organisés, etc. De plus, à l’approche de la compétition, démarre en général une période de « sèche » durant laquelle l’objectif va être d’éliminer le plus de graisse possible du corps tout en conservant la masse musculaire la plus importante possible. C’est une période souvent éprouvante durant laquelle on réduit fortement la consommation de glucides et le nombre de calories ingérées. Outre l’aspect physique, la préparation a des compétitions de culturisme doit également considérer un aspect psychologique important et le respect d’une auto-discipline de fer.
Le jour de l’événement, après plusieurs semaines de sèche, les athlètes finalisent leur préparation en s’enduisant de Tan (sorte d’autobronzant) afin de faire ressortir un maximum les différents muscles, stries, veines et lignes du corps. Cela permet également de mettre tous les concurrents sur un pied d’égalité, car le type de carnation influe sur la visibilité des muscles à taux de masse grasse équivalent.
Le tan est un produit réglementé. Il doit pouvoir donner l’impression d’un bronzage naturel, sans variation dans les tons de couleurs utilisés.
En général, les athlètes s’épilent l’entièreté du corps quelques jours avant pour obtenir une meilleure adhérence du produit le jour J.
Certains athlètes ajoutent au tan, une pellicule d’huile avant de monter sur scène afin de donner une impression de volume musculaire encore plus importante.
Plusieurs catégories sont présentées lors du Top de Colmar. Vous pouvez, par exemple, retrouver les Men’s Physique, les Men’s Classic, les Classic Physique, les Handisport, les Seniors ou encore les Juniors chez les hommes et les Bikini, Fitness, Body fitness, Wellness et Seniors chez les femmes.
Un athlète peut concourir dans deux catégories différentes. C’est souvent le cas quand la seule différence entre ces deux catégories est liée à l’âge. Ainsi, il n’est pas rare de voir un compétiteur en Men’s Classic (sans distinction d’âge) se présenter également dans une catégorie d’âge (Seniors -60 ans par exemple).
Pour vous donner un ordre d’idée de ce que peuvent représenter les différentes catégories présentées au Top de Colmar, nous vous proposons de voir ensemble les plus populaires.
Cette catégorie a été lancée par l’IFBB en 2012. Elle a pour principe de base de permettre à des pratiquants de musculation de concourir en proposant un physique plus accessible naturellement et avec une moins forte hypertrophie, mais qui reste esthétique. L’objectif dans cette catégorie va être d’avoir le dos en V, soit un dos large et une taille fine. On recherche des athlètes “aesthétiques”. Les athlètes concourent pieds nus et avec un short arrivant juste au-dessus du genou. Seul le haut du corps est jugé dans cette catégorie.
La catégorie Classic physique a pour objectif de se rapprocher de l’esthétisme physique qui a fait l’âge d’or du culturisme dans les années 1960, 1970. On nomme également cette période la “Aesthetic Era”. À cette époque, l’esthétisme par la symétrie et les proportions primait sur la masse musculaire. Lors de la compétition, l’objectif des participants en Classic Physique est d’avoir un corps en “X”, avec un bon ratio cuisses galbées/largeur d’épaules.
Au top de Colmar, des conditions strictes encadrent cette catégorie en termes de poids et de taille. En effet, pour participer, il faut correspondre aux critères ci-dessous :
C’est la catégorie des “big men” au top de Colmar, car il n’y a pas de catégorie “Bodybuilding” comme vous pouvez en trouver à Olympia.
Cette catégorie est très proche de la catégorie des Classic physique. La principale différence entre les deux catégories est la restriction en termes de poids qui est plus importante en Men’s Classic. Ainsi, pour participer à cette catégorie, il faut correspondre aux critères ci-dessous :
La catégorie Bikini est certainement la catégorie féminine la plus connue en musculation. Lors de leurs passages, les athlètes s’avancent au-devant de la scène, face au jury, puis effectuent quatre quarts de tours afin de présenter leur physique. Les critères principaux dans cette catégorie sont le galbe et la tonicité des fessiers et des cuisses, un dos tonic, une ligne fit (ni en surcharge pondérale, ni dans un état de maigreur), sans abdos dessinés et avec globalement une masse musculaire peu marquée (sans vascularité ou stries). Dans cette catégorie, l’objectif n’est pas de développer un maximum sa masse musculaire comme chez les Classic physique par exemple.
Les participants sont présélectionnés dans la matinée et sont tous autorisés à se présenter lors des finales du Top de Colmar. Néanmoins, seuls les 5 premiers de chaque catégorie retenus comme favoris lors de la présélection par les juges (mais non classés le matin) sont classés à la fin.
Les athlètes montent sur scène par catégorie pour faire face aux juges. Ils débutent par des poses imposées et annoncées par le présentateur. Parmi elles, nous pouvons citer le double biceps de face, le biceps cage ou encore l’”abdos cuisses”. Les poses imposées peuvent différer selon les catégories. Avec les premiers passages, les juges vont pouvoir écrémer leurs choix. À leur suite, ils peuvent décider que seuls quelques concurrents refassent des poses, afin de les départager au classement.
Si l’entraînement et l’alimentation vont être des points clé de la réussite des athlètes lors de la compétition, la capacité à réaliser correctement les différentes poses et à savoir se mettre en valeur une fois sur scène est également primordial. Préparer cet aspect fait donc partie du travail réalisé en amont par les participants. Ne pas être prêt au posing peut tout simplement ruiner les chances d’un participant, même si celui-ci performe esthétiquement.
Le classement est annoncé pour chaque catégorie à la fin de tous les passages. Lors de l’événement du 26 Mars, la remise des trophées chez les hommes à clôturé la compétition masculine et a lancé la compétition pour les catégories féminines. Pareillement, une fois toutes les compétitrices des différentes catégories passées, les podiums féminins ont été annoncés et les trophées ont été remis aux gagnantes.
Lors de la 32ème édition du Top de Colmar, c’est le champion de la catégorie des Seniors +90kg, George Kayal, qui a remporté le Trophée “toutes catégories”. Il a affronté pour ce titre, les champions de chaque catégorie masculine sauf ceux des Men’s Physique. Sa récompense : un trophée d’1m80 de haut et un chèque de 2000 euros. Bravo George !
Nous tenons à féliciter l’ensemble des participants et tous les champions de cette édition. Le travail à fournir et les sacrifices demandés pour performer lors de telles compétitions sont immenses. Que ce soit du côté sportif, alimentaire ou psychologique, la préparation à ce type d’événement demande nécessairement du dépassement de soi et la volonté d’exploiter un maximum son potentiel.
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